ou la caméra perdue de Jean-Gardy Bien-Aimé Par Dan Albertini
SUR LA ROUTE DU CINÉMA
Les cendres et poussières d’archives perdues s’ouvrent, font resurgir le procès. Scellé d’un sceau, le sceau réputé « Procès des timbres » se rompt, effet de causalité, brise le silence. Nous sommes en 2010. L’histoire suit son cours tels l’hameçon, le poisson et l’appât. 3.2.1.0
Il était une fois un tremblement de terre. C’était après un séisme de poussières provoqué par la recherche de Judge Lafleur. Il est juge Lafleur, ici. Les archives centrales du tribunal lui ont dévoilé ce qui allait prendre la forme d’un manuscrit déchaîné. Dessalines le guidait déjà afin de protéger la mémoire collective vitale. C’est ici l’adepte de lemiso et sa croyance d’initié. Peu importe l’édition, rapporte un de ces enfants-là, ça ne sera l’œuvre d’un homme, mais de la volonté du père fondateur. C’est dans ce contexte que l’on retrouva l’ouvrage et le manuscrit scellés sur la table de laiton avec sa mention : « le procès des timbres ». Me. Cann Achille crut à celui de JJ Audubon oiseau. Petrocaribe y est inscrit sous la loupe de lunettes à double foyer du journaliste Diaspo. Une filiation remonte à l’arrestation de JKB dit palmiste.
C’est le soir de l’angélus qui sonne pour l’un tandis que pour l’autre, c’est la « nuit albinos » qui consonne. L’heure tardive avait son « alphabet » particulier pour un 3e adepte de la plume qui parle tant l’histoire résonne. Judge Lafleur, ancien juge Jean par son pays de naissance, a une façon désinvolte de remettre la table : une histoire avec des paroles d’outre-tombe. Il maitrise. Me Donatien est-il Dessalines qui dans une trilogie ou Me Damé… Me Elco. Nous partons et précisément là, vers une sphère inconnue de la caméra sinon vécue d’Avatar plus récent, de la Matrix antérieure. La machine est effectivement américaine et de partout. Si Avatar elle est de guerre et invasive, si la Matrix elle est hollywoodienne, spectaculaire. Si de Timbres, elle est à saveur PetroCaribe. Un mélange de DEA par le cousin Bolivar qui est visé par une relation de cause à effet. Président Moye y voit lui-même sa guerre des émeraudes.
Moye est président. Il a un drôle de crédit à son arc. Il chérit et a vécu avec une autre femme peu avant la p-d. Celle-ci ignore celle-là tandis que les deux se font une guerre de compétence incongrue comme celle des émeraudes : qui défendra Moye le mieux ! Même si la première qui n’est pas la p-d, partage le feu d’un autre lit. Elle se veut telle une tigresse visitée dans les heures creuses, grande fille de lemiso, celle qui détient la vie méta de Moye. Moye le bananier selon la pleine lune. L’accroc c’est que Moye se défend mal de l’indice de la US-DEA qui investigue en vertu du protocole signé depuis le millénal contre monnaie sonnante avec le président Jenbert, dans une république où l’on porte le nom de son emploi. Judge Lafleur est-il perdu dans sa colère pour avoir été menacé, laissé pour mort quand JJK dit palmiste a tué son chauffeur près de la zone de Damas 18, est-il en transe avec une mission de réveil, il décrit Moye comme un renégat par sa nation. Au même titre que le ministre Lissage. Que va-t-il se passer dans la tête de Judge Lafleur : colère, conscience ou pleurs ? Il y aura procès !
Le « Procès des timbres » devient une véritable escalade de dénonciations où l’on voit là où l’ombre prend l’onde de vitesse. Il est en fait celui qui a sonné l’angélus de PetroCaribe si l’on considère le sénateur Saimbert. Il jure sur l’autrefois de l’ancien vicaire du bas-du-marché qui s’y croyait prophète. La présidence est réduite à un feu de paille où le festival de la bastringue ne suffit plus pour calmer Me Damé. Il décrit sa profonde déception sur l’état des lieux. La conscience a livré son verdict : déportation selon le protocole. Me. Fièvre y croit et compte.
Merci d’y croire !